Table ronde : Pause littéraire et scientifique sur le “Jeu”

12 Fév
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Le CAES (Comité d’Action et d’Entraide Sociales) du CNRS organisait une table ronde le 10 décembre 2014 dans l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg à l’occasion de son concours annuel de nouvelles et photographie. 4 intervenants étaient invités à échanger leurs pensées lors de cette pause littéraire et scientifique qui avait pour thème le « jeu » :

Mehdi Belhaj Kacem, philosophe ;

Gisèle Umbhauer, maître de conférences en Sciences Économiques au BETA ;

Christian Bucher, psychiatre, expert auprès de la cour d’appel de Colmar, praticien attaché à l’unité des addictions du centre hospitalier de Haguenau ;

Et Patrick Schmoll, psychosociologue, anthropologue, Ingénieur de recherche au CNRS.

Ah la catharsis, j’adore ce mot ! Uniquement parce que je le connais et qu’il me permet d’utiliser un terme « sophistiqué » lorsque je rencontre de nouvelles personnes… Quant au fait d’assumer la suite des conversations… C’est une autre affaire. Bref, hormis les souvenirs qui me replongent sur les bancs des amphithéâtres de mes anciennes universités, la catharsis est un phénomène de purgation des passions. Lorsque vous regardez la télévision après une dure journée et que vous voyez toutes les horreurs qui se passent dans le monde, ou que vous assistez à un spectacle théâtral, vous vous libérez de vos pulsions ou de vos angoisses en vous mettant à la place des personnages que vous observez, en vivant leur drame à travers eux. Il s’agit d’une épuration des passions.
Et dans l’univers des jeux cela marche aussi. Des études ont démontré que les jeux vidéo ne rendaient pas les enfants violents, mais qu’ils permettaient de concentrer leur agressivité dans les jeux et moins dans leur vie, comme une sorte de purification.

Gaming VS gambling

Au delà du rapport entre réalité et fiction, cette table ronde mettait en éveil d’autres sujets comme le gaming VS le gambling. Le gambling, c’est les jeux de pari. Selon notre psychiatre spécialiste de l’addiction aux jeux (avec un accent sur les jeux d’argent), on peut contester que ces derniers soient des jeux car il y manque une caractéristique du jeu qui est d’être désintéressé, inutile, futile, jouable pour lui-même et non pour un espoir de gain dans la réalité.

Le jeu vidéo comme vecteur de socialisation

Il n’est pas rare d’entendre dire que les jeux vidéo ont tendance à favoriser une diminution des rapports sociaux. Mais les jeux vidéo peuvent au contraire être perçus comme vecteur de socialisation (et pas seulement dans les jeux multijoueurs ou en réseau mais également dans les jeux solo) dans le sens où une étude a prouvé que l’enfant passe plus de temps à parler à ses amis ou à sa famille du jeu en lui-même qu’à y jouer.

Les règles implémentées dans les jeux vidéo

Comparé aux autres formes de jeu, le jeu vidéo lui possède des règles implémentées, cela veut dire que l’on ne peut les contourner, car la machine décide de ce qui doit être fait.

Bon je vous ai énoncé des idées par-ci, par-là, je vous propose plutôt de regarder les 3 parties de cette table ronde :

En parlant d’addiction, ces dernières semaines les autorités de santé ont lancé une campagne de publicité visant à alerter les jeunes sur les risques de conduites addictives en comparant ces risques aux drogues et à l’alcool. Je serais curieux de savoir quel est votre point de vue, votre avis sur le sujet !

« L’opposé du jeu n’est pas le sérieux mais la réalité. » Sigmund Freud.


 

Table ronde : Pause littéraire et scientifique sur le “Jeu”

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