En ces temps où les rassemblements paraissent bien loin, si loin que plus d’un an s’est déroulé depuis le Colmar Esport Show, le festival Start To Play fait son grand retour ce weekend pour une seconde édition digitale et, surtout, pour notre plus grand plaisir !
Mathieu Bernhardt, coordinateur général du festival, nous accompagnera tout au long de cet article afin de répondre à nos questions et de nous apporter plus de renseignements quant à cet événement.
Bonjour Mathieu, tout d’abord, comment te sens-tu à quelques jours de cette seconde édition du Start To Play version numérique ?
Confiant et heureux de pouvoir organiser un événement pendant cette période très compliquée surtout dans le milieu de l’événementiel et de la culture. Nous avons tous besoin d’objectifs en ce moment et ça va être l’occasion de retrouver une partie de l’équipe et notre public le temps d’un week-end.
Habituellement sous le format physique que l’on connaît tous, le Start To Play a d’abord dû faire face, comme beaucoup d’acteurs du milieu de l’événementiel, à la désillusion provoquée par l’avancée de la crise sanitaire et de ses restrictions. Que faire, donc, quand le public n’a plus eu la possibilité de venir découvrir ce monde vidéoludique dans lequel se mélangent tout autant des amoureux des jeux d’antan que des adeptes de l’esport ? Des jeunes et des moins jeunes ? Des créateurs, des passionnés, des joueurs et simplement des curieux ?
De cette problématique ne découlent forcément que deux solutions : annuler et espérer des jours meilleurs en 2021 ou se lancer dans une toute nouvelle organisation basée sur ce qui a accompagné tant de personnes jusqu’à Samuel Etienne tout au long de cette année, le stream.
Pour revenir sur ce changement de format forcé par la situation sanitaire, à quel moment est-il devenu une envie voire une nécessité ?
L’idée d’annuler l’événement en 2020 n’était pas concevable pour notre équipe, c’est pour cela que nous avons très rapidement choisi de rebondir et de réinventer le festival en version digitale afin de maintenir notre rendez-vous annuel avec le public, surtout que le jeu vidéo s’y prête ! Nous avons eu aussi la chance de pouvoir faire ces choix grâce au soutien de nos partenaires qui nous ont suivi dans cette nouvelle aventure.
Quelles sont les problématiques auxquelles vous avez dû répondre pour adapter votre événement habituellement sous la forme d’une convention ?
Quand nous avons validé la version digitale, nous sommes repartis pratiquement de zéro dans l’organisation. La production d’un live demande d’autres compétences et une nouvelle vision du festival. C’est également une autre façon de communiquer en amont, sans compter la problématique de la diffusion (le bon choix des supports) et celle autour du contenu qui doit être dynamique et intéressant pour les internautes.
Parce qu’on aime retenir le positif de toute situation, quels avantages trouves-tu dans le numérique ?
Effectivement il faut voir quelques avantages au numérique, notamment la possibilité de toucher un nouveau public qui n’a pas forcément eu l’occasion de venir à la version physique. C’est également une possibilité d’augmenter la notoriété du festival.
Pour assurer tout ça vous avez le soutien d’un studio de Schiltigheim, Via Storia, comment s’est fait ce rapprochement et que vous apporte-t-il ?
Via Storia est un acteur audiovisuel connu et reconnu dans la région, il était important pour nous d’avoir un partenaire technique pour la réalisation et la production de Start To Play. Nous avons accès à un studio équipé avec un très beau plateau qui nous permet de réaliser toutes nos envies en collaboration avec leurs équipes.
Pour affronter les problématiques dévoilées par un tel changement, le Start To Play a donc dû s’entourer de personnes habituées du milieu comme le studio Via Storia ou encore l’incontournable Nishan dont l’expérience est un vrai atout pour donner du rythme au festival. Dans les acteurs locaux, on note également la présence des fondateurs de l’Alsace Esport Arena, que nous avions visitée en mai dernier, qui feront profiter de leur passif sur Trackmania pour commenter les phases finales du tournoi organisé pour l’occasion.
La programmation différant énormément d’un événement physique dans lequel plusieurs stands peuvent exister en même temps, Mathieu et son équipe ont dû se poser les bonnes questions pour mettre en place un planning à la fois varié, dynamique et adapté au format numérique.
C’est ainsi que vous aurez la possibilité de rêver jouer aussi vite et bien que Yoshizore et ShinFenix, sans compter les finales Trackmania ! Et que diriez-vous de vous déhancher sur Just Danse sous les encouragements de Dina ? Pour rester dans la musique, le No Limit Orchestra vous proposera même un concert, de quoi ravir moult oreilles !
Un événement n’étant rien sans ses interviews, l’édition Winter du Start To Play sera l’occasion de discuter avec Oskar Guilbert, PDG du studio français DONTNOD, qui a notamment œuvré sur Life is Strange. Pour rester dans les studios, Eric Tomkowski sera sur place pour présenter le monde vidéoludique d’ABX Games Studio. Ce sera aussi l’occasion de découvrir Fabrice Heilig dont la passion pour Nintendo l’a amené à maintenant compter parmi les plus grosses collections au monde autour de l’entreprise nipponne.
Enfin, pour ceux qui auraient envie de s’évader, vous pourrez opter pour une balade dans un Europa-Park pixélisé ou encore pour une soirée JDR sur le thème de Cyberpunk.
Avec Via Storia, la présence de l’Alsace Esport Arena pour le tournoi Trackmania ou encore Nishan en tant que host, on sent la scène locale très soudée, quel est ton avis là-dessus ?
Les acteurs et actrices du jeu vidéo à Strasbourg souhaitent faire bouger leur ville et je pense qu’il est important de pouvoir organiser des événements comme Start To Play afin de pouvoir se réunir et mettre en avant ces différentes forces et projets. Depuis peu, il existe une nouvelle association Strasbourg Games Community qui fédère toutes ces personnes et énergies qui gravitent autour du jeu vidéo dans l’Eurométropole, c’est une bonne chose !
Pour cette édition, on note des invités qui pourraient satisfaire tous les goûts, de la danse à la passion Nintendo en passant par Trackmania, du JDR et plein d’autres choses. Sur quoi avez-vous basé la réflexion autour de votre programme ?
Avec Start To Play, nous avons toujours proposé un programme éclectique autour du jeu vidéo, c’est un peu notre ADN. L’idée est de toucher différentes communautés pour que chacun y trouve son compte lors de ce live. C’est aussi le concept d’un festival, même digital, d’avoir une programmation qui permette de découvrir de nouvelles choses et de se faire plaisir.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à suivre Start To Play sur ses réseaux ou à directement vous rendre sur leur site dans lequel vous retrouverez le programme avec les horaires de passage des personnes qui pourraient vous intéresser.
Rendez-vous nombreux, dès ce samedi 20 février à 13h00 pour accompagner et soutenir toutes ces personnes qui travaillent pour vous proposer cet événement malgré les conditions sanitaires.
Enfin, nous te laissons le mot de la fin pour dire ce que tu veux à nos lecteurs.
« Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire. » c’est de Walt Disney et je pense que c’est un bon message surtout en ce moment. Sinon rendez-vous les 20 et 21 février en live pour Start To Play !
Maxime « LaTarTiNe » Copin
