Ce sont les passionnés qui en parlent le mieux ! Du 20 au 21 novembre 2015, vous pouviez entendre des « TIC TIC TIC » nerveux à La Maison Bleue… Mais que se passait-il ?
Cela fait 3 ans que Kévin Bernard organise La Bat’cade. Avec ses bornes d’arcade, il a voulu recréé l’ambiance que l’on pouvait retrouver dans les années 90 dans les pubs enfumés, les bars, et bien entendu les salles d’arcade qui se développaient et marchaient bien à l’époque.
Très attaché à cette communauté, Kévin ne dénigre pas internet (il joue d’ailleurs à beaucoup de MMO, il a rencontré dans la vraie vie un bon nombre de joueurs avec qui il collabore sur des jeux en ligne), il est lui même né avec cette génération. Seulement, il est nostalgique de cette époque où avec ses amis, ils organisaient des LAN et rassemblaient des ordinateurs chez l’un d’eux et jouaient toute la nuit. Pour ce passionné, il est fondamental de jouer ensemble car il considère que c’est une pratique qui se perd, même s’il trouve très bien le fait de jouer aux jeux que l’on aime chez-soi en se mesurant aux autres dans le monde entier par une simple connexion.
Se rassembler, se regrouper, en parlant de la même chose en utilisant le même langage, le but étant de ramener le jeu vidéo à quelque chose que l’on partage dans la vraie vie. C’est en allant chez des gens qui faisaient des sessions d’arcade (le même genre de personnes que lui, voulant faire vivre les jeux) qu’il a connu énormément de nouveaux jeux. Neo-Arcadia à Toulouse (qui a fermé ses portes), le Stunfest à Rennes, des rencontres à Genève, Montpellier, ou encore Paris… Le déplacement représente beaucoup dans cet univers particulier.
« Peu de boutons, mais une profondeur de jeu exceptionnelle » : le plaisir est là pour lui, l’arcade est une façon immédiate de jouer. « Un rêve de gosse » : c’est avec sa première paye qu’il s’est offert sa première borne d’arcade. « Le truc est venue comme ça » : ainsi de suite, il s’est acheté d’autres bornes, et en se documentant, il a appris à réparer, à bidouiller, et à démonter tout en gérant son budget.
C’est à partir de 4 ou 5 bornes qu’il s’est dit qu’il fallait qu’il se lance dans l’aventure : créer un rassemblement à Strasbourg. Intermittent du spectacle, La Maison Bleue est l’un de ses employeurs occasionnels ; il avait donc la salle, les compétences pour monter la lumière, créé l’ambiance, gérer la régie et le contenu, il ne restait plus qu’à se lancer !
Alexandre Pierron partage avec lui cette passion, cette communauté, cette fraternité de l’arcade depuis 3 ans. Pour cette troisième édition, ils sont toujours deux dans l’équipe. Kévin, avec ses 8 bornes, gère tout, et Alexandre, avec ses 11 bornes, ramène ses bornes et les prépare.
En sa présence j’ai appris le terme « danmaku », qui veut dire « rideau de balles » (qui porte bien sont nom) en japonais, et fait référence au manic shooter (shoot ’em up). Ce type de jeu ne se jouait à la base qu’en écran vertical. C’est avec cette petite anecdote qu’il m’a fait un résumé des complications de la manutention des machines (mais concernant cela, chers lecteurs… je ne vais pas rentrer dans les détails… peut-être aussi parce que j’étais un peu perdu à ce moment là…).
En bref ! Pour Kévin Bernard, l’arcade est toute une culture, est sa culture, et au moment de jouer, le professionnel comme le débutant trouvera son compte.
Le retrogaming est à la mode, mais lorsque l’on parle de retrogaming, on ne parle pas souvent d’arcade.
Voici l’interview de Kévin Bernard ainsi qu’une présentation de l’événement en vidéo :