Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2018

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Du 15 au 23 septembre 2018, le Shadok accueillait à nouveau la section jeux vidéo et réalité virtuelle du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg

Depuis 2014, la partie jeux vidéo du festival a énormément évolué, à tel point qu’il fallait s’accrocher pour suivre la totalité du programme proposé ! Nous n’y trouvions pas seulement les événements préparés par le FEFFS, mais également ceux organisés en collaboration avec celui-ci.

Parmi les rendez-vous annoncés, comment passer à côté de la 6ème édition du désormais incontournable Indie Game Contest qui mettait cette année en compétition 16 jeux comme Black Future ’88 de SuperScarySnake (États-Unis), Cendres de Wendigo, issu de l’école ETPA – Ecole technique privée de Photographie et de Game Design (France), CryingSuns d’Alt Shift (France), Harmonie, issu de l’école ISART DIGITAL (France), It’s Paper Guy de la Paper Team (France), Kaze and the Wild Masks de Vox Game Studios (Brésil), MainFrames de Rama (France), Metamorphosis d’Ovid Works (Pologne), Olija de 株式会社 Skeleton Crew Studio (Japon), Rainswept de Frostwood Interactive (Inde), Sea Salt de YCJY Games (Suède), Signalis de Rose-Engine (Allemagne), Unruly Heroes de Magic Design Studios (France), et, pour représenter l’Alsace : Protocore de la IumTec.

L’Octopix du meilleur jeu vidéo indépendant international a été attribué à Nine Witches (Argentine) (jury : Doc Géraud, game designer et youtubeur, Matthieu « Boulapoire » Hurel, ancien journaliste Gamekult et sourcier chez Plug In Digital, Sophie « Force Rose » Krupa, directrice de publication de JV – Culture jeu vidéo et chroniqueuse chez Zqsd, et Bounthavy Suvilay, auteure du livre Indie Games édité chez Bragelonne, ancienne IG Mag et doctorante) et le Prix du public (nouveauté 2018) à quant à lui été décerné à The Textorcist (Italie).

Nine Witches

Nine Witches

Et si les nazis avaient mis la main sur des armes d’origines paranormales ? Combattez une mystérieuse division SS, découvrez les secrets les plus occultes dans ce jeu d’aventure et utilisez vos pouvoirs psycho-kinétiques pour gagner la guerre !

Qui de mieux placé que Théo Arbogast, responsable de la section jeu vidéo et réalité virtuelle du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg, pour nous faire un petit résumé de ce qu’il se passait au Shadok dans sa section :

La partie retrogaming vous proposait plusieurs jeux sur consoles et bornes d’arcade et la thématique 2018 était consacrée aux femmes. Dans la sélection proposée à cette occasion, pour moi il ne fait aucun doute que Perfect Dark reste et restera le meilleur FPS sur console jamais réalisé (en même temps, c’est mon jeu préféré, et soyons clair, nous parlons ici de la version Nintendo 64) !

Le VR Corner faisait sont grand retour avec 9 expériences (sans compter sur les 3 projets du Challenge VR portés par l’Institut National de l’Audiovisuel sur la thématique « Voyage dans le temps »). Ces mondes virtuelles (films et jeux) font désormais inévitablement partie du festival pour le plus grand plaisir des visiteurs. Au-delà de l’immersion, la VR soulève plusieurs questions, une bonne occasion pour débattre du sujet grâce à une conférence sur « Les Mondes virtuels : du MMORPG à la VR » animée par Yann Minh, Patrick Schmoll et Michel Nachez, ou encore à une journée dédiée intitulée « Quelles appropriations de la réalité virtuelle dans nos pratiques d’éducation aux images ? » en partenariat avec le RECIT et articulée autour de tables rondes et d’ateliers animés par des spécialistes du domaine.

Les deux autres conférences qui se déroulaient au Shadok tournaient autour du « Manga et jeu vidéo : un destin croisé », avec Bounthavy Suvilay, Alt236 et Rufio, et sur les « Jeux vidéo indépendants : la guerre des consoles ? », avec Thomas Altenburger, Nicolas Turcev et Oscar Barda.

Quelque peu déroutante de prime abord mais extrêmement instructive, l’exposition permanente de 2018 transportait le public dans l’univers de la cyberculture grâce à Yann Minh et ses étonnantes et superbes créations : Cyberpunk’s not dead résumait quarante années de pérégrinations artistiques dans le cyberespace, depuis sa première installation d’art vidéo au centre Georges Pompidou en 1983. De l’histoire d’une jeune femme prisonnière du monde virtuel au sein d’une simulation informatique, jusqu’au hacking immersif du tableau Les Ménines de Velasquez et la découverte d’une porte cyber spatiale dissimulée dans les perspectives de la toile du maître.

Un concert de synthwave, une nocturne dédiée au survival horror, et j’en passe, le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg nous a à nouveau offert un excellent programme et promet de belles surprises pour les années à venir.

Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2018

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